Noueuse et dotée d'épines pointues, la myrrhe appartient à la famille des balsamacées et pousse sous forme d'arbuste ou d'arbre. Elle ne mesure que quelques mètres de haut et est parfaitement adaptée à la brousse sèche de son pays d'origine : Ses feuilles sont très petites et apparaissent juste avant le début de la saison des pluies, en même temps que les panicules de fleurs pendantes. Son écorce lisse et fine est fissurée et s'écaille en petits lambeaux.

La myrrhe est originaire des pays d'Afrique du Nord-Est et d'Arabie, autour de la mer Rouge. La sève laiteuse s'écoule spontanément de son écorce et sèche rapidement à la surface de l'écorce pour former des boules de gomme-résine irrégulières, de couleur jaune clair à rougebraun, qui peuvent être recueillies. Si l'on entaille l'écorce, on peut recueillir plus tard jusqu'à quatre kilos de gomme-résine solidifiée sur le tronc et les branches d'un seul arbre. La meilleure qualité est toutefois obtenue par des boules de résine qui ont été formées sans que l'écorce ait été préalablement endommagée. La myrrhe commercialisée provient essentiellement du Soudan et du Yémen, ainsi que de l'Érythrée et de la Somalie.

Outre son importance cultuelle, la résine de myrrhe est devenue un bien précieux dès l'Antiquité en raison de ses propriétés anti-inflammatoires, astringentes et cicatrisantes. Elle a une odeur aromatique ; lorsqu'elle est portée à la bouche, elle gratte la gorge et a un goût très amer en raison des substances amères qu'elle contient. La gomme soluble dans l'eau constitue environ deux tiers des grumeaux de résine ; une fois retirée, il ne reste que la résine pure, qui est utilisée en pharmacie. Elle est composée de trois à six pour cent d'huile essentielle, responsable de l'odeur douce et épicée de la résine.