Pour beaucoup, c'est le premier acte officiel de la journée : le passage à la machine à café. Même si la tête ne fonctionne pas encore correctement, les gestes sont bien rodés. On verse l'eau, on plie le filtre, on mesure la quantité de café en poudre ou en grains et on appuie sur le bouton de démarrage. Et lorsque, peu après, l'odeur du café frais envahit la cuisine, les premiers esprits se réveillent. Chaque Allemand boit près d'un demi-litre de café par jour. En moyenne, bien sûr. Cela peut paraître peu à première vue, puisque cela ne représente que deux grands gobelets par nez. Mais si l'on considère que la consommation d'eau par habitant est nettement inférieure, cela remet durablement les pendules à l'heure.

Dans ce contexte, le choix de la machine à café n'a pas seulement des dimensions de prix, de technique ou d'esthétique. Le fait que la manière de préparer le café ou de le déguster puisse souvent être considérée comme l'expression d'un style de vie personnel - et pas seulement depuis le mouvement "Third wave of coffee" - n'est en fait qu'un aspect parmi d'autres. Le véritable critère à l'aune duquel une bonne machine à café doit être jugée est le suivant : Quel est (mon) goût du café qu'elle produit ? En fin de compte, cela reste donc une question de goût. Et celui qui connaît les facteurs d'influence du type et de la qualité de la machine sur l'arôme du café est bien conseillé lors de l'achat.

Dans une cafetière filtre classique, l'eau est chauffée électriquement, monte sous l'effet des bulles d'eau dans un tube intérieur avec une valve unidirectionnelle et, de là, s'égoutte peu à peu - sous l'effet de la gravité - à travers le filtre rempli de café moulu dans la cafetière.

Les différences qualitatives entre les différents modèles se manifestent surtout dans les détails :

• plus la cafetière chauffe l'eau rapidement, moins il y a de perte d'oxygène qui lie le goût.
• La température cible de l'appareil détermine également l'arôme du café fini. En général, elle se situe entre 92 et 96 °C. A des températures plus élevées, les substances aromatiques se volatilisent trop rapidement et le café devient amer, à des valeurs plus basses, le résultat est un café acide.
• La manière dont l'eau et le café en poudre se rencontrent joue également un rôle décisif. Il est important que la poudre de café soit mouillée de manière uniforme, afin de garantir une extraction uniforme. Dans de nombreuses machines à café bon marché, l'eau ne s'égoutte qu'au centre de la poudre, créant ainsi avec le temps un renflement en forme de cratère. Les bords sont à peine atteints et de nombreux arômes sont perdus. Plus l'eau et la poudre sont réunies sur une grande surface, mieux c'est
• Enfin, la durée de l'extraction a également une influence sur le résultat gustatif. La température et la vitesse d'écoulement doivent donc être parfaitement adaptées l'une à l'autre.

Si vous voulez profiter d'un café aussi parfaitement infusé et de tout son arôme, vous devez le déguster immédiatement après sa préparation. Plus il est maintenu au chaud, plus l'arôme s'évapore et le café devient amer. Et c'est justement ce que vous vouliez éviter en achetant une machine à café de qualité.

Un phénomène plutôt rare dans les cuisines allemandes - à tort, selon nous - sont les systèmes d'infusion à pression, qui combinent les caractéristiques d'une machine à café avec celles d'une machine à espresso. Le principe de fonctionnement n'est pas sans rappeler celui d'une cafetière italienne de cuisinière :

• L'eau est versée sous la cafetière dans un réservoir chauffé électriquement et est fortement chauffée en très peu de temps.
• La pression qui se crée dans la cuve pousse l'eau d'abord dans des colonnes montantes latérales, puis par le haut à travers le couvercle dans la cafetière, dans laquelle est placé un filtre rond contenant le café moulu
• Grâce à des temps d'infusion de moins d'une minute (et donc un temps de contact court entre le café moulu et l'eau), les substances amères restent dans le filtre. Le résultat est un café fort, presque moka.