En cas de sécheresse prolongée, il faut maintenant veiller à ce que les plantes soient suffisamment approvisionnées en eau. Cela vaut en particulier pour les nouvelles plantations de printemps (qui n'ont pas encore un système racinaire suffisamment ramifié pour pouvoir s'alimenter elles-mêmes) ainsi que pour les plantes en pleine croissance dans les potagers. Outre le simple besoin en eau, il faut également tenir compte du fait que les nutriments ne peuvent être décomposés en une forme assimilable par les plantes que dans un sol suffisamment humide.

Il faut :
Outils et accessoires : arrosoir, arroseur, pomme de douche d'arrosage et autres appareils d'arrosage à fixer sur un tuyau, tuyau avec raccords, éventuellement chariot ou support de tuyau pour fixation murale, pluviomètre.

• Ne pas arroser en plein soleil ou en cas de vent ; jusqu'à 80% de l'eau appliquée s'évaporerait ou dériverait sans être utilisée, avant même de pouvoir pénétrer dans le sol. En outre, l'arrosage en plein soleil peut provoquer des brûlures des feuilles et la différence de température entre l'eau froide et les feuilles chauffées provoque un arrêt de la croissance de différentes plantes potagères.
• Pendant l'été, il est préférable d'arroser le soir, lorsque le soleil est déjà incliné, mais que les feuilles peuvent encore sécher, afin de ne pas être menacé par les champignons pendant la nuit. (L'inconvénient est que les escargots profitent de l'arrosage du soir. Dans les jardins où les escargots sont nombreux, il vaut donc mieux arroser tôt le matin).
• Arroser de manière aussi ciblée que possible afin de minimiser la perte d'eau par évaporation sur la surface du sol et des feuilles. Dans la mesure du possible, arroser les plantes une à une directement au pied à l'aide d'un pot ou d'une pomme d'arrosage.
• Réduire la fréquence des arrosages, mais les faire pénétrer. Si l'on n'applique que de petites quantités d'eau, il arrive souvent qu'elle ne pénètre même pas dans la zone des racines des plantes, mais s'évapore à la surface du sol. Des arrosages peu fréquents, mais en profondeur, ont un effet plus durable et favorisent en outre le développement d'un système racinaire profond, qui rend les plantes moins sensibles aux périodes de sécheresse. Une bonne valeur de référence est une quantité d'eau de 7 à 10 l/m2 sur un sol sec, ce qui correspond à une quantité de précipitations de 7 à 10 mm.
• Pour avoir une idée de la quantité de précipitations et de leur effet sur le sol, placer un pluviomètre dans le jardin et tester avec la bêche la profondeur à laquelle le sol a été humidifié après une averse.

• Les sols légers et sablonneux ne peuvent stocker que de faibles quantités d'eau de pluie et se dessèchent donc rapidement. La capacité de rétention d'eau de tels sols devrait être améliorée par des apports de compost, de poudre de roche ou de terre argileuse ;
• une couverture permanente de la surface du sol (par de la végétation ou un paillage) réduit l'évaporation, améliore la structure du sol et augmente sa capacité de rétention d'eau ;
• le vieil adage des jardiniers "un binage suffit pour éviter trois arrosages" est toujours d'actualité. Le binage régulier de la couche supérieure du sol permet de réduire l'évaporation tout en maintenant une structure du sol qui assure un transport constant de l'eau des couches plus profondes vers la zone des racines des plantes.
• Lors du choix de l'emplacement, il faut tenir compte des exigences des plantes. Par exemple, les plantes d'ombre ne peuvent pousser dans des endroits ensoleillés et secs qu'avec un arrosage régulier et supplémentaire;
• une culture mixte dans le potager garantit une couverture permanente du sol tout au long de la saison et contribue ainsi à réduire l'évaporation. Il en va de même pour une bordure de haies de buis qui protège les plantes à massif du vent.