Du soleil dans votre verre. Marmelades et confitures d'agrumes
"Connais-tu le pays où les citrons fleurissent, où les oranges dorées brillent dans le feuillage sombre ?" C'est la question posée par Mignon de Goethe, accompagnée d'un désir ardent de s'y rendre à son tour. Un tel désir semble surtout explicable en hiver, lorsque les journées sous nos latitudes sont non seulement courtes, mais aussi inconfortablement froides (et humides). Même si cela ne remplace pas un voyage dans les régions méditerranéennes, il existe un moyen éprouvé de mettre du soleil sur sa table, sous la forme d'oranges, de citrons, de pamplemousses, de mandarines ou de clémentines, ou de préparations à base de ces fruits. Nous nous sommes rendus dans les régions de production traditionnelles du bassin méditerranéen et avons rassemblé quelques confitures d'agrumes authentiques à tous égards, pures ou combinées. Elles sont en grande partie cuites à la main, selon des recettes transmises de génération en génération, qui véhiculent les traditions de chaque pays d'origine et offrent ainsi, outre la diversité des variétés, une diversité de goûts étonnante - la biodiversité dans le meilleur sens du terme.
Des mandarines très aromatiques de la variété "Tardivo di Ciaculli", cueillies à la main au moment de leur pleine maturité - les connaisseurs la considèrent comme l'une des meilleures variétés - sont la matière première de cette délicieuse confiture. Les fruits sont presque sans pépins, ont une peau fine, sont très riches en jus et possèdent une teneur en fructose supérieure à la moyenne. Ils sont récoltés tardivement (= tardivo) - de janvier à mars - ce qui leur confère un arôme particulièrement concentré. Leur goût intense et persistant s'exprime pleinement dans la confiture préparée avec soin. Les mandarines sont cultivées par le producteur, le "Consorzio Il Tardivo di Ciaculli", dans la Conca d'Oro près de Palerme. 65 g de fruits pour 100 g de confiture. Pot de 230 g.
La clémentine tient son nom du Père Clément (Vincent Rodier, 1829-1904), moine trappiste, qui fut le premier à la décrire scientifiquement. C'est un hybride d'orange et de mandarine, qui contient plus de sucre et moins d'acidité que la mandarine, et dont la pulpe est pratiquement sans pépins. Une petite entreprise en Corse - une région traditionnelle de culture de clémentines - fabrique cette délicieuse confiture à la consistance de pulpe appétissante à partir des fruits aromatiques mûris au soleil sur l'île, en ajoutant du sucre. 65 g de fruits pour 100 g de confiture. Pot de 250 g.
Le monastère bénédictin de Notre Dame de l'Annonciation se trouve en Provence, au pied du Mont Ventoux. On y prépare de délicieuses confitures, dont la plus secrète est la confiture de fruits tropicaux, qui utilise des oranges, des citrons et des pamplemousses. Les fruits sont traités avec leur peau, le goût est incomparablement frais et fruité grâce à la combinaison des ingrédients. 35% de fruits. Pot de 430 g.
L'arboriculteur Ange Pucci ayant pris sa retraite, nous nous sommes mis à la recherche d'un successeur digne de ce nom. Nous l'avons trouvé en la personne de Jean-Marc Franza. Les oranges proviennent toujours des vergers de Pucci, mais ses citronniers ont été endommagés pendant l'hiver et n'ont pas donné de fruits. C'est pourquoi elles manquent cette fois-ci dans la confiture autrement préparée selon la recette originale de Puccini. Les oranges mûres ont été réduites immédiatement après la récolte, la pectine provient exclusivement de leurs écorces et de leurs pépins.Oranges amères (min. 50 g de fruits pour 100 g), sucre de canne, vanille, cannelle. Pot de 250 g