Planétarium Copernic AstroMedia

Cet appareil s'inscrit dans la tradition des planétariums mécaniques à manivelle, construits depuis le 18e siècle. Les quelques exemplaires conservés sont aujourd'hui des trésors de musée bien gardés. Un tour de manivelle fait passer une semaine dans le modèle et provoque six mouvements différents simultanés. Les planètes Merkur et Vénus tournent autour du soleil, la lune tourne autour de la terre et celle-ci tourne sur elle-même. Comme elle reste toujours correctement orientée astronomiquement sur son axe incliné, même le changement des saisons est compréhensible. Dans la salle obscure, le soleil équipé d'une LED lumineuse donne une impression de l'apparition des phases de la lune et des éclipses ainsi que des phases du croissant de Vénus.

Il faut prévoir quelques heures de construction avant que la manivelle facile à manier ne fasse tourner le modèle par l'intermédiaire des courroies de transmission, des poulies, de l'arbre central et des roues à gorges. Pour des raisons compréhensibles, le planétarium à manivelle ne reproduit pas les événements réels du système solaire. Les éclipses de lune, par exemple, se produisent chaque semaine dans le planétarium à manivelle (ce qui n'est pas le cas dans la réalité) et une éclipse de soleil n'est pas complètement "noire", car les planètes et la lune modèles ne peuvent pas masquer entièrement le soleil modèle. Il est donc préférable de ne pas utiliser le modèle pour prédire la prochaine éclipse de lune. Les rayons et les périodes de révolution des orbites planétaires sont toutefois correctement représentés dans ce modèle.

Le planétarium à manivelle illustre ainsi le système mondial héliocentrique de Nicolas Copernic, auquel ce planétarium est dédié. Dès 1514, Copernic a esquissé son modèle mondial d'un système héliocentrique dans le petit mémoire "Commentariolus". Ce projet était révolutionnaire, car ce n'était plus la Terre (et avec elle l'homme) qui était au centre de l'univers, mais le Soleil, autour duquel les planètes se déplaçaient sur des orbites circulaires. Une conception qui ne s'est certes pas avérée réaliste pour l'univers dans son ensemble, mais qui l'est tout de même pour un système solaire - même si ce n'est qu'avec Johannes Kepler que les orbites circulaires ont été identifiées comme des ellipses.