mine graphite de 5,6 mm de long

Le fait que les mines pour crayons mécaniques soient fabriquées en graphite cuit et non en polymères ne va pas du tout de soi, c'est même une rareté absolue pour les plus petits formats. Ces mines le sont.

"Un crayon - si vous deviez le fabriquer vous-même ! Imaginez que l'humanité ait disparu : et que vous deviez fabriquer un crayon ! - De la magie !" (Arno Schmidt)

C'est à tort qu'il porte ce nom : il n'y a aucune trace de plomb dans le crayon. Ce n'était le cas que pour un précurseur du 15e siècle - Dürer, par exemple, dessinait avec des mines en alliage de plomb et d'étain. L'histoire du crayon au sens actuel du terme ne commence qu'au 17e siècle. C'est à cette époque que l'on a découvert les mines de graphite anglaises et que l'on a extrait pour la première fois le matériau dont la structure solide (les couches de graphite glissent légèrement les unes des autres sous la pression) le prédestinait à être utilisé dans les mines de crayon. Toutefois, les mines de graphite sciées à partir d'une pièce entière étaient des objets précieux. Cela n'a changé que lorsque le Français Nicolas-Jacques Conté et l'Autrichien Joseph Hardtmuth ont mis au point, à la fin du 18e siècle, des procédés de fabrication de mines de graphite en céramique. Ils ont mélangé de la poussière de graphite avec de l'argile et ont cuit les mines dans un four, la quantité d'argile et la durée de cuisson permettant de déterminer la dureté de la mine.
Le degré de dureté est indiqué conformément aux désignations anglaises - et de doux à dur - par les abréviations B (black), HB (hard-black), F (firm) et H (hard), les variantes B et H étant en outre différenciées par des chiffres de 2 à 9 (plus le chiffre est élevé, plus la mine est douce ou dure).