Humofix

"Humofix" n'agit pas par voie bactérienne ou par l'azote, mais à l'aide d'herbes, d'écorces, de lait en poudre et de miel. L'effet, certifié depuis des décennies, repose probablement sur l'activation des microbes de décomposition et étonne tout jardinier : un tas de compost bien préparé se décompose en six semaines au maximum si la température extérieure est adéquate. Ce produit économique (1 sachet pour 1 litre d'eau) agit en outre comme additif à l'eau d'arrosage en faveur de la croissance et de la floraison.

Connaissons-nous vraiment la valeur d'une poignée de terre de jardin que nous laissons lentement glisser entre nos doigts ? Le sol de notre jardin devient fertile lorsqu'il est vivant, c'est-à-dire qu'il doit être rempli d'humus, c'est-à-dire de matières organiques mortes et transformées, qu'il doit laisser de la place à l'eau et à l'air et qu'il doit abriter des milliards d'êtres vivants. Mais comment pouvons-nous enrichir le sol de notre jardin en humus de manière simple et bon marché ? En collectant soigneusement tous les déchets du jardin et de la cuisine et en les compostant. Ce que la terre nous a donné et qui n'a pas servi à nourrir les hommes et les animaux, elle le récupère par le biais du compostage. De cette manière, le sol retrouve une fertilité durable. C'est pourquoi il est aujourd'hui évident pour les jardiniers soucieux de l'environnement de faire du compost. Mais il y a encore d'autres raisons qui encouragent à composter tous les déchets organiques : ces dernières années, la recherche a pu démontrer que la décomposition produit une série de substances actives qui ont une grande influence sur le comportement de croissance et la capacité de maturation des plantes. Certes, de nombreuses connaissances sont encore obscures, mais les expériences déjà acquises montrent clairement la grande supériorité de la fertilisation par compost par rapport à la fertilisation chimique. On sait ainsi qu'à partir de différentes substances contenues dans la masse de compost, par exemple à partir des tanins et des acides tanniques de l'écorce et du marc de raisin, d'autres composés se forment complètement, qui sont efficaces dans le compost de maturation. On ne peut qu'être étonné de ce qui se passe dans le tas de compost. Des micro-organismes s'y développent qui, plus tard, entameront la lutte contre les germes pathogènes dans le sol. Des "champignons prédateurs", également apparus dans le tas de compost, capturent dans leurs boucles, dès qu'ils arrivent sur la terre ferme, des nématodes et détruisent ces nématodes nuisibles qui aspirent ou pénètrent dans les racines de tant de plantes. Construire un tas de compost est une tâche gratifiante et fascinante, mais nous ne devons pas tomber dans l'erreur de croire que nous pouvons faire du compost. Un bon compost ne se forme pas non plus tout seul, mais il est l'œuvre d'innombrables organismes du sol, de la plus petite bactérie au ver de terre. Il nous suffit de créer les meilleures conditions possibles pour le développement et l'activité de ces auxiliaires.

• Le mélange des matières premières doit être adéquat. Tout ce qui est déchet organique dans le jardin et la cuisine peut être composté. Il faut veiller à ne pas utiliser de produits cuits ni de parties de plantes malades. Lors de la construction, on mélange ce qui est frais avec ce qui a été déposé, ce qui est humide avec ce qui est sec.

• Il faut veiller à l'humidité et à un apport d'air suffisant.

• La terre, la chaux et les additifs pour compost garantissent une évolution optimale de la température.

Une décomposition saine produit ainsi un compost de qualité qui peut être utilisé partout dans le jardin. Dans la pratique, cela signifie que le compost ne doit pas sentir mauvais. Mais si, une fois le temps de décomposition écoulé, nous piquons le tas de compost et plongeons la main dans la terre brun foncé et grumeleuse, nous avons devant nous un compost mûr, de l'humus.

Sr Christa Weinrich OSB, abbaye de Fulda