Sac de lavage en microfibre

Ce sac de lavage est capable de retenir les fines microfibres cassées des textiles en plastique ou contenant du plastique. Le tissu est certes lui-même en plastique - en polyamide 6.6 non traité - mais celui-ci est très solide, résistant aux alcalis et, sous sa forme pure, également facilement recyclable. Les monofilaments qui en sont issus ressemblent davantage à des tiges qu'à des fils et ne perdent donc pas eux-mêmes de fibres, ne produisant donc pas de microplastiques. Au contraire, les microfilaments sont extrêmement fins et peuvent être tissés de manière si dense que les fibres synthétiques microscopiques ne passent pas à travers le tissu. 99% des microparticules cassées sont capturées par le sac - l'eau et les particules de saleté peuvent en revanche passer.
Même si les microfibres plastiques sont plus petites que les ouvertures du tissu - le diamètre d'un filament microplastique est d'environ 15 µm (1 mm = 1.000 µm) - elles ne passent pas par les petites ouvertures du tissu du sac de lavage. En théorie, cela serait possible, mais en pratique, cela ne se produit pas, car pour cela, le fil de microplastique devrait traverser le tissu de manière droite et perpendiculaire. Même si le fil dépasse du tissu, il est repoussé. Le ruban de bordure est fabriqué à partir de fibres longues, si certaines se détachent de l'ensemble, il est peu probable qu'elles se cassent.

Il ne s'agit certes pas d'une autorisation pour les vêtements synthétiques, il faudrait même renoncer complètement aux vêtements en plastique. Mais c'est un début pour réduire les microplastiques. Et accessoirement, on a pu identifier un autre avantage : Le sac de lavage prolonge la durée de vie des textiles et réduit nettement le boulochage au lavage. Cela est dû au fait que les forces responsables de la rupture des fibres sont réduites par la structure des filaments et de la surface du tissu. Les fibres, qu'elles soient synthétiques ou en laine, ne se cassent pas en si grande quantité. Le sac de lavage lui-même est bien sûr aussi durable : après 50 lavages, il n'a montré aucun dommage, y compris les bordures.

Les vêtements fonctionnels pour le sport, les pulls en polaire et les vestes de pluie sont pratiques, confortables et légers. Mais ils ne font pas bonne figure dans la machine à laver, où les vêtements en plastique perdent des milliers de fibres à chaque lavage, qui se retrouvent ensuite dans la nappe phréatique et les océans sous forme de microplastiques, et donc dans la chaîne alimentaire, car ni les machines à laver ni les stations d'épuration ne peuvent les filtrer. Les conséquences de ce phénomène ne sont pas encore prévisibles, mais ce que l'on sait déjà n'est pas de bon augure. La rupture des fibres concerne également les tissus mélangés de coton ou d'autres matériaux naturels avec une part de plastique comme le nylon, le polyamide, le polyester ou l'acrylique. Selon une étude, entre 170 et 441 kilogrammes de microfibres peuvent ainsi être déversés chaque jour dans les eaux usées d'une ville de 100.000 habitants, ce qui correspond à 15.000 sacs en plastique.
Deux surfeurs passionnés - et donc propriétaires de vêtements de plein air et fonctionnels - cherchaient une solution sans devoir renoncer à leurs vêtements existants. Car se contenter de jeter n'était pas non plus une option. Avec l'aide de chercheurs et le soutien financier du crowdfunding, ils ont mis au point ce sac de lavage en monofilaments qui peut recueillir les fines microfibres cassées qui se forment lors du lavage des textiles en plastique. Ainsi, elles ne se retrouvent pas dans la nappe phréatique, mais peuvent être jetées à la poubelle.