Lampadaire double trépied

Avec son pied et sa tige ronde en acier inoxydable, la construction de ce luminaire, qui renvoie formellement aux années 1960, rappelle un trépied de laboratoire et chacun de ses composants, jusqu'au boîtier cubique de l'interrupteur et aux solides vis moletées, dégage une impression de technicité. Mais elle ne ressemble pas seulement à un pied de laboratoire, elle dispose aussi de sa fonctionnalité essentielle, à savoir pouvoir régler ce que l'on y branche de la manière la plus variable possible et dans toutes les directions : Les abat-jour en deux parties peuvent être réglés en hauteur et orientés dans la direction du faisceau indépendamment l'un de l'autre en tournant les vis de blocage moletées. En même temps, ils sont commutables séparément et ouverts vers l'arrière, ce qui fait que la lumière est certes orientée en premier lieu, mais qu'elle rayonne toujours en partie dans l'environnement. Les surfaces en laiton ou en cuivre non traitées à l'intérieur (comme à l'extérieur d'ailleurs) donnent un ton chaud et naturel à la lumière. En ce qui concerne la statique, le lampadaire fabriqué par BTC en Angleterre se rapproche d'un long trépied de laboratoire : la tige filigrane a un peu tendance à osciller brièvement après l'allumage et l'extinction et s'incline légèrement dans la même direction si l'on oriente les deux lampes de la même manière.

Original BTC (= British Timeless Classics) - fondé en 1990 par Peter Bowles et situé près d'Oxford - est un fabricant de luminaires dont les produits ne sont plus seulement des classiques intemporels de par leur nom. Le fait qu'ils soient également britanniques jusque dans les moindres détails, ce statut est également remarquable. Ainsi, les abat-jour Bone China proviennent de Stoke-on-Trent, la ville surnommée "the potteries" grâce à ses quelque 500 poteries d'autrefois. Presque toutes ont disparu, et l'entreprise qui appartient aujourd'hui à Bowles n'existerait probablement plus sans Original BTC. Lorsqu'il a cherché une poterie capable de travailler avec la Bone China, il s'est rendu compte que la poterie en question en était capable, mais qu'elle était au bord de la faillite sur le plan économique. Il a donc repris l'entreprise avec tous ses employés et l'a redressée. Les coupoles en verre soufflé proviennent d'une verrerie du Worcestershire que Bowles a également rachetée. Outre les verres pour luminaires, elle s'occupe surtout de verres colorés pour les fenêtres de bâtiments historiques et d'églises. Sur deux petits fours, une poignée de souffleurs de verre perpétuent les anciennes méthodes de fabrication du verre et maintiennent ainsi la tradition anglaise du verre, autrefois célèbre. Les dômes métalliques de certains modèles proviennent d'une entreprise de métallurgie de Birmingham qui - on s'en doute - appartient également à Bowles. L'origine britannique des luminaires s'étend même jusqu'aux câbles. Bowles n'aimait pas les câbles en plastique nu des premiers luminaires - il a donc utilisé le cordon gainé de textile du fer à repasser domestique pour une pièce d'exposition. Cela a été si bien accueilli qu'il a depuis équipé tous ses luminaires de câbles recouverts de textile - ils sont fabriqués à domicile dans la région de l'entreprise.