Fil éponge japonais Washi

Qui aurait cru que l'on pouvait être particulièrement bien séché en se séchant avec du papier ? Ou du moins avec des textiles fabriqués avec une part de fils de papier ? L'entreprise Murakami Pile, située à Imabari, le fief japonais des serviettes de bain, en apporte la preuve. Outre le coton, les boucles des articles en tissu éponge sont composées d'une part de papier washi - le papier japonais traditionnel et robuste qui, dans sa meilleure qualité (comme c'est le cas ici), est obtenu à partir des fibres de raphia du kozo, une plante de la région asiatique Maul, et de deux daphnés, le mitsumata et le gampi. Grâce à la structure de son matériau, le washi est plus doux, plus léger et plus absorbant, tout en étant plus résistant à la déchirure et plus flexible que les papiers occidentaux classiques. Son utilisation pour les textiles n'est pas nouvelle : dans les temps anciens, il était déjà utilisé comme doublure - par exemple pour les kimonos.

Murakami achète du papier washi de la province de Mino, composé en grande partie de kozo philippin, la plus forte et la plus épaisse des trois fibres. Ce papier est découpé en bandes de 2 à 4 mm de large, torsadé pour former un fil et ensuite utilisé pour le tissage. Les propriétés positives du papier washi s'allient ainsi à celles du coton utilisé. De plus, les fils en papier produisent un léger effet de massage. Comme le lin, le washi s'assouplit toutefois un peu à chaque utilisation et à chaque lavage. Le fil washi et le coton se distinguent par leur couleur, ce qui donne une teinte chinée. Nous proposons d'ailleurs également un tapis de bain assorti.

60% des serviettes de bain au Japon sont fabriquées dans la ville japonaise d'Imabari, dans la préfecture d'Ehime, au nord de l'île de Shikoku. Pour moins de 160.000 habitants, on y compte 4.000 métiers à tisser, dont plus de 120 entreprises autorisées à produire des serviettes sous le label de qualité "Imabari Towel". L'eau utilisée pour le blanchiment des textiles provient de sources souterraines particulièrement pauvres en calcaire et en métaux lourds, notamment de la rivière Sōja - une circonstance qui a indirectement favorisé la concentration d'entreprises fabriquant des textiles de bain. L'utilisation d'eau douce rend les serviettes particulièrement souples et permet aux colorants de pénétrer profondément dans les fibres textiles. Le résultat : des pièces de linge extrêmement douces et aux couleurs intenses. La région d'Imabari a toujours eu pour tradition de soutenir les pèlerins qui se trouvent sur le chemin de pèlerinage de Shikoku (l'un des plus importants chemins de pèlerinage bouddhiste), long de 1200 km, en leur fournissant de la nourriture, de l'argent, mais aussi des serviettes de bain - et cette hospitalité doit également se refléter dans la qualité des textiles produits ici.

L'un des critères de qualité obligatoires pour les "Imabari Towels" concerne la capacité d'absorption de l'eau : un morceau de tissu de 1 × 1 cm doit pouvoir tomber au sol dans l'eau en cinq secondes, ce qui indique que la serviette est en mesure d'absorber l'eau et d'autres liquides sans lavage préalable. Les serviettes Imabari se distinguent donc par leur capacité à absorber l'humidité très rapidement.