Couteau de couvent de Mesched

Quelques couteaux à pain datant du 16e siècle ont été retrouvés en Italie, sur lesquels la prière et la mélodie correspondante étaient gravées. Il est difficile de croire que les moines avaient réellement besoin de cet aide-mémoire pour le verset répété quotidiennement. Un tel couteau avait plutôt une fonction de rappel, à savoir se souvenir dès le repas du remerciement à Dieu pour le pain quotidien.
L'abbaye bénédictine de Königsmünster a redonné vie à un tel couteau, en collaboration avec la coutellerie Herder de Solingen. L'imposante lame (longueur 17,5 cm) de forme traditionnelle "hamburger" porte les vers "Que Dieu bénisse notre pain quotidien / et nous protège en toute circonstance". Un couteau de la meilleure qualité, auquel les moines ont attribué la même fonction commémorative qu'à son modèle historique.

Selon un vieux vers latin, les Zisterzienser préféraient les vallées, les bénédictins les montagnes, les franciscains les petites villes et les jésuites les grandes villes pour leurs monastères : "Bernhardus valles, montes Benedictus amabat, / oppida Franciscus, magnas Ignatius urbes". Les bénédictins de l'abbaye de Königsmünster l'ont en tout cas respecté, car leur monastère trône en hauteur au-dessus de la ville de Meschede, dans le Sauerland. Vu d'en haut, on voit qu'il s'agit d'une véritable petite ville monastique : au premier plan, le lycée et les bâtiments du monastère, flanqués de la Maison du Silence et de l'"Oasis", plus loin les ateliers avec la forge, la menuiserie et l'agriculture. Tout cela est intégré dans un jardin aux allures de parc.