Banc de jardin français en fer

Ce n'est qu'en juillet 1906 qu'une loi déclarant le dimanche jour chômé est entrée en vigueur en France. Pendant cette période, la semaine de sept jours était généralement appliquée aux ouvriers - l'oisiveté et le temps libre étaient jusqu'alors des privilèges de la noblesse et de la bourgeoisie française aisée. Mais désormais, les gens, surtout dans la capitale, étaient attirés en masse vers l'extérieur, dans les espaces verts parisiens et sur les grandes places de la ville. Des kiosques à musique ont été construits et des garden-bars ont été créés, tandis que de plus en plus de "ginguettes" ouvraient aux portes de la ville : Des lieux dans la verdure qui offraient à leurs visiteurs des rafraîchissements le dimanche.

Et tous ces lieux devaient être aménagés. L'éphémère de la distraction trouvait son contrepoint dans des meubles au caractère durable. Dans le nord de la France, la Société anonyme de métallurgie artistique de Saint-Sauveur-les-Arras était l'une des entreprises spécialisées dans la fabrication de ce type de mobilier urbain et de parc. Des petits pavillons en fer forgé y ont été construits, ainsi que des sièges et des tables au design très élaboré.
L'atelier n'existe plus depuis longtemps. Ses meubles imposants ont néanmoins résisté au temps ; ils sont décorés avec art et travaillés avec des matériaux opulents. Les chaises et le banc sont extrêmement confortables, car les lattes d'assise arrondies et serrées les unes contre les autres forment une surface fermée. Si ces meubles existent à nouveau aujourd'hui, c'est grâce à un antiquaire belge qui les a fait reconstruire en Roumanie à l'identique ; on le voit par exemple aux raccords rivetés.

Un produit antirouille est mélangé à la peinture d'un vert intense. Si elle venait à s'écailler ou si des points de rouille apparaissaient, en particulier dans les ornements courbes, cela n'endommagerait guère ces meubles massifs - et n'affecterait pas non plus leur aspect.